Nous vous livrons ici comme nous l'avions fait pour le Livre des Belges du Pérou, les avancées, corrections de l'écrit du Livre des francophones au Pérou et de la réception des témoignages des ressortissants francophones (Belges, Français, canadiens, Suisses et autres) du Pérou. Cela en aidera peut-être certains à construire leurs propres apports au livre. Il est clair que si nous ne recherchons pas de CV austères, nous ne les rejettons pas davantage.
 
 
 
 

Le livre des francophones
(Belges, Canadiens, Français, Suisses et autres)
du Pérou
Par eux-mêmes
 
 

Et/ y

Guy Vanackeren©

















Il est nécessaire de préciser que les histoires et avis des francophones sont écrits pour la plupart par les personnes elles-mêmes, les opinions et affirmations, de leurs parts n’engagent que leur responsabilité et ne sont pas obligatoirement partagées par  Guy Vanackeren auteur de la compilation de ces témoignages et des autres paragraphes.

La langue française au Pérou

Au Pérou la langue française est souvent considérée comme langue de l'Amour, du romantisme, de la culture, de la littérature.
Et si l'anglais est considéré comme la langue de la globalisation, du commerce international et idiome véhiculaire de dimension planétaire. Il est aussi abordé un peu une langue "facile", dont les moeurs de populations qui le parlent est censé se reflêter dans la production (quelque peu envahissante parfois) anglosaxone et surtout Nord Américaine.
Et si l'anglais est souvent considéré comme la deuxième langue à parler d'une façon générale au Pérou, on s'apperçoit très vite qu'en dehors des circuit touristiques (cies aériennes, hôtels de certain niveau, agences de voyage, revues et journaux de tourisme (pratiquement tous en anglais et/ou en espagnol), guides et quelques marchands d'artisanats) l'anglais n'est PAS une langue véhiculaire au Pérou. Biensur tous savent dire ou presque "What is your name, my name is, I love you" et connaissent les jurons les plus utilisés dans la filmographie Nord américaine. Même si chaque année on peut noter une certaine amélioration dans ce domaine. Mais j'ai été agréablement surpris de voir l'augmentation du nombre de guides (encore insuffisant, mais en bonne voie) qui parlent et de mieux en mieux la langue de Voltaire et de Simenon, mais aussi de marchands ambulants et autres artisans.

Ceci dit pour le reste, la langue française est une langue soeur, de racines latines, comme l'espagnol, avec plus de lettres de noblesse peut-être encore.
Langue française va de pair avec raffinement, élégance, haute culture et les travers de ceux qui la parlent sont proche de ceux que l'ont pourrait avoir au Pérou ou plus précisément à Lima. Et même si on ne connaît pas trop les grands auteurs, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac, Molière, Racine, Corneille, Madame de Sévigné, Voltaire, Victor Hugo, Marguerite Yourcenar, Simenon, on aime en bonne société à placer un mot français, et de nombreux parents ont appelé leur fils de nom célèbres, et il ne faut pas chercher trop longtemps pour trouver un Victor Hugo Gonzales ou autre.
 

La langue française au Pérou est surtout répandue à travers les Alliances française, le collège Franco-Peruano d’ailleurs créé par un Belge, TV5 et le tourisme (de plus en plus de péruviens apprennent le français pour vendre aux francophones, leur services d’agence de voyage, de guides, ou leur artisanat et autres produits qui leurs sont destinés).

Dans les différentes façon de le parler, il y a la Belge et ses belgicismes, ce qui est le cas pour chacun des pays Suisse, Canada, pour les pays anciennement "colonisés" d'Afrique ou d'Asie, des Caraïbes ou d'Amérique du Sud comme en Guyane Française, qui s’imprègnent de logiques locales ou historiques.
Un exemple ou la logique appartient aux autres pays et non à la France est notamment en matière de chiffres opu de nombre :
Belges et Suisses disent « septante et nonante » l’équivalent en  espagnol serait « setenta y noventa »
les français disent « soixante dix » l’équivalent en espagnol étant « sesenta diez » et « quatre-vingt dix »   « cuatro veinte diez ». Les Suisses disent « huitante » équivalent à "ochenta", les autres disent « quatre vingt » équivalent à « cuatro veinte ».
Les plus logiques étant dans ce cas indubitablement les Suisses, suivis des Belges.
 
 

Si le traité de Tordesilla et les Alexandrines, bulles papales visaient à donner aux Espagnols et Portugais exclusivité sur le Nouveau Monde. L'encre de ces traités n'était pas encore sèche que  l'histoire de celui-ci comptait, venus d'Europe, des non-ibères sur son territoire.
Nous sommes là en 1493. Lors du deuxième voyage du Génois Christophe Colomb il y avait deux franciscain Picards de noms Jean de la Deule et Jan Cosijn originaires de villes qui appartiendront plus tard, en 1830, au territoire Belge.
En 1522, un corsaire pour certain pirate pour d'autre appelé Jean Florin et de nationalité française s'illustrait en attaquant navires espagnols et réussissant le coup de force de ravir à Hernan Cortez et par voie de conséquence à la couronne d'Espagne une partie du trésor de Moctézuma.

Par communiqué de presse le 20 août 2002 l'Office Fédéral de la justice / Bezirksanwaltschaft IV du canton de Zurich) de Suisse, annonçait qu'après enquête sur les cas Vladimiro Lénine Montesinos Torres et Nicolas de bari Hermozas Rios: la Suisse allait restituer au Pérou, 77 millions de dollars saisis sur des comptes appartenant à l' ancien chef des services secrets péruviens et ex-conseiller de l'ex-président Fujimori et au général Nicolas de bari Hermozas Rios.
 

Détail amusant s'il en est le mois de juillet voit les fêtes nationales de:

Quant à la Suisse sa fête nationale n'est guère éloignée puisqu'elle se célèbre le 1er août!
 
 

Les clichés pêle-mêles relatifs à ces pays, leurs habitants et produits :

Belge : multilingue obligé, bon mangeur, son plus grand ambassadeur « Tintin », fameux pour ses chocolats et prâlines (Côte d’Or, Jacques, Callebaut, Neuhaus, Godiva, Galler, Guylian etc) , ses gauffres, ses moules, ses steacks, ses chicons, ses bières (Duvel, Leffe, Stella Artois, Chimay, Ciney, Mort subite et plusieurs centaines d’autres), ses diamants taillés, ses tapis, ses architectes (Horta, Balat, Poelaerts etc), travailleur, la Grand place de Bruxelles, le musée du Cinquantenaire, la ville musées de Bruges ou Brugge, l’atomium, le « mannekenpis », la butte du lion de Waterloo, la main jetée d’Antwerpen ou Anvers, le cheval Bayard des fils Aymon, considéré comme un pays  plat. Et au Pérou considéré « buena gente », très direct,  travailleur. Bruxelles ou Bruselas et parfois mieux connue que le pays lui-même.
Au Pérou, ils sont : agent de voyages (Lima, Cusco), guides, accompagnateurs, tiennent restaurant (Cusco, Huanchaco), sont hôteliers (Huaraz, Huanchaco (Trujillo), Cusco, Puno, Ayacucho), professeurs d’université, artistes, personnel navigant de bord, rentier, chercheurs, religieux (Lima, Puno), possèdent entreprises dans différents secteurs (bois, électronique, pharmacie, électricité, fils de cuivre et fer, ferronnerie…), médecin, diplomates, sociologue, pensionnés, employés, promoteur de revue (Lima), époux ou conjoint de péruvien ou péruvienne, étudiants,  diplomates etc.

Français : souvent représenté avec un béret, un pain baguette sous le bras, les lumières, la mode, l’ « amour » décliné sur tous les tons, un système républicain célèbre dès ses débuts avec sa fameuse « révolution française », la marseillaise, son art culinaire, ses vins, ses fromage, son foie gras, son champagne, mangeurs de (cuisses de) grenouilles, le coq français, la tour Eiffel et son architecte Gustave Eiffel, le Sacré Cœur, l’Arc de triomphe, le Louvre, le château de Versailles, les châteaux de la Loire. Et au Pérou souvent considéré : hableur, discutailleurs, pingre, mais excellent cuisinier, au langage fleurit fait pour l’amour, littéraire.
Au pérou, ils sont : chef de cuisine, possèdent restaurant (Lima), lodge (Puerto Maldonado) ou hôtel  (Cusco), travaillent dans les télécommunications, agents de voyages (Lima, Cusco Arequipa),  étudiants, professeurs, diplomates etc.

Canadien : bilingue, anglais, français, habillé d’une grosse chemise à forme géométrique bicolore, bucherons, trappeur, coureur des bois, sa feuille d’Erable, son sirop d’Erable, la neige, sa police montée, ses caribous, ses nations indiennes, ses grandes étendues. Les chutes du Niagara. Souvent aussi considéré comme les « petits américains ».
Au Pérou, ils sont : propriétaires de lodge, employés, étudiants, diplomates etc.

Suisse : pays de montagne et montagnards, habillés en culottes courte de cuir avec bretelles, petit chapeau à la « robin des bois », Guillaume tell son arbalète et sa pomme, les gardes du Vatican, ses fromages, fondues et raclettes, son fendant, ses chocolats (Suchard, Milka), la précision horlogère des fameuse montres, le pratique de ses couteaux à usages multiples, le symbole de la croix rouge y est souvent associé. Les Suisses sont généralement bien considérés un peu comme les Belges.
Au Pérou ils sont : Employés, possèdent entreprises dans le domaine  pharmaceutique, possèdent restaurants (Lima), hotels (Lima, Huaraz, Cusco), étudiants, diplomates.

La langue française au Pérou est surtout répandu à travers les Alliances française, le collège Franco-Peruano d’ailleurs créé par un Belge, TV5 et le tourisme (de plus en plus de péruviens apprennent le français pour vendre aux francophones, leur services d’agence de voyage, de guides, ou leur artisanat et autres produits qui leurs sont destinés).
Dans les différentes façon de le parler, il y a la Belge et ses belgicismes, ce qui est le cas pour chacun des pays qui s’imprègnent de logiques locales ou historiques.
Un exemple ou la logique appartient aux autres pays et non à la France est notamment en matière de chiffres opu de nombre :
Belges et Suisses disent « septante et nonante » l’équivalent en  espagnol serait « setenta y noventa »
les français disent « soixante dix » l’équivalent en espagnol étant « sesenta diez » et « quatre-vingt dix »   « cuatro veinte diez ». Les Suisses disent « huitante » les autres disent « quatre vingt » équivalent à « cuatro veinte ».
Les plus logiques étant dans ce cas indubitablement les Suisses, suivis des Belges.
Mais situons d’abord ce grand pays :

Le Pérou

Est un pays curieusement appelé aussi le Nouveau Monde alors qu’il possédait des cultures élaborées qui se succédèrent les unes aux autres durant des milliers d’années.
Kilke, Marcavalle, Lucre, Tiahuanaku, Wari, Quechua, Inca voire Coyas et autres Maras, etc à Cusco dans les vallées avoisinantes, Chavin, Chimus, Paracas, Mochicas, Nazca, Sachapoyas Huancas etc ailleurs.
La plupart s’émerveilleront des vestiges fabuleux laissés par elles, anciennes cités (Choque Quirao, Choque Puquio, Puma Marca, Tipon, Rakchi, Pisac, Spiritu Pampa, Kuelap, Pickillacta, Huchuy Cusco, Cusco elle-même etc), dans des panoramas remarquables, céramiques, textiles, orfèvreries (comme celles des seigneurs de Sipan, Sican et autres) etc d’autre s’étonneront que ces cultures jusqu’en 1530 après Jésus Christ n’utilisent, pas la roue, ne semble pas connaître la poudre, ni davantage d’écriture basée sur un alphabet alors que les Egyptiens qui laissent également des vestiges extraordinaires et des sites superbes comme ceux de Karnak, Louxor, Philae, Komombo, la Vallée des Rois, des Reines, des Artisans, les pyramides de Khéops, Chephren, Mikerinos, Sakkara etc utilisaient déjà cela plus de 3000 ans avant Jésus-Christ !
Mais, il est vrai que les pharaons disparurent peu de temps après l’arrivée des romains alors que l’empire des Incas existera plus de 1400 ans après les pharaons. Détail amusant toute fois en 2003 une livre Egyptienne vaut exactement un nouveau sol péruvien.
Le tout est une question d’optique.

Il fut à son tour marqué d’une empreinte européenne indélébile avec la conquista espagnole, qui vint s’accoler, parfois se superposer à celles de ses populations traditionnelles.
Dans les ressortissants non espagnols et non portugais les premiers européens à débarquer dans ce « Nouveau Monde » furent les Belges dont ont retrouve trace dès le deuxième voyage de Christophe Colomb en 1493 !
Lesquels habitués à devoir changer de nationalité par les invasions dont ils sont victimes, en font des populations à grande capacité d’adaptation, des travailleurs appréciés dans divers domaines, constructions, architectures, enseignement (ils seront fondateurs de plusieurs universités comme la Molina, l’université agraire de Lima, la Ricardo Palma etc), tourisme, agences (à Lima et Cusco), hôtellerie (et restaurants de l’hôtel)(à Colan, Huanchaco, Ayacucho, Cusco et Puno), restaurants (à Huanchaco et Cusco), technologie etc

Mais, les Français seront rapidement présents eux aussi. Le « corsaire » Jean Florin déjà en 1522 s’attaque aux galions espagnols et enlève le trésor de Moctezuma que Hernan Cortez envoyait à la cour d’Espagne. En 1730, il y eut même un vice-roi français, ou d’origine française, sachant que  celui-ci fut nommé Vice-Roi le 15 février 1783 et entra en fonction à Lima l’année suivante le 06 avril 1784. C’était Teodoro Francisco de Croix ou Théodore Francis de Croix, fils d’Alexandre François Maximilien de Heuchin et d’Isabelle Claire Eugénie Longastre, né le 30 juin 1730 dans château de la Prevote non loin de Lille, dans le Nord de la France.
Luis Eugène Dinthilhac alias Georges ou "Jorge" Dintilhac né à Provins en France, sortira avec un doctorat en théologie sous le bras de l'Université san Marcos et le 30 septembre 1917 il sera nommé fondateur et recteur de l'Université Catholique du Pérou (Universidad Catholica del Perú) dans la quelle il donnera en outre des cours de français et de grec.
Celeste Maria Flora Tristan née le 07 avril 1803 à Paris, de mère française appelée Thérèse Leysne et de père péruvien, originaire d'Arequipa frère de l'ex-vice-roi Pio Tristan et président interim de (interino) de la République.
Les Européens seront souvent pris pour modèle, et dans les non espagnols et non portugais, les Français et leur influence sera très présente au Pérou. Dans l’architecture, le principe républicain, et dans d’autres domaines aussi l’influence française sera marquée.

Les Canadiens faisant partie intégrale de ce nouveau monde, seront probablement les derniers « francophones » à descendre vers l’Amérique du Sud et le Pérou.
Et d’une façon comme d’une autres tous participèrent à leur façon à la grande aventure du Pérou d’hier, d’aujourd’hui et préparent celle de demain.
 

Eléments pratiques.
 

Visas :
Pour entrer au Pérou
les Belges, Canadiens, Français, Suisses pour entrer au Pérou
ont besoin d’un passeport valide au moins six mois après la date de retour du Pérou. Un visa de soixante jours (mais la durée peu varier)  normalement leur est donné automatiquement (ou presque) à l’entrée dans le pays. (attention cette information est valide au moment de l’écrit de ce livre mais peut avoir varié entre-temps. Le mieux est de vous renseigner).
Pour entrer en Belgique, France, Luxembourg  et autres pays de l’espace Schengen, un seul visa « Shengen »  est nécessaire, toute fois il faut un visa pour la Suisse, un autre pour le Canada

Monnaie officielle :
Pérou :Le nouveau sol (Nuevo Sol),
Belgique (Euro), France (Euro),
Suisse (Franc suisse),
Canada (dollar canadien)
Monnaie étrangère intégrée au Pérou dans le quotidien et d’usage facile : le dollar américain
Equivalence : 1$us ou 1 euro = environ 3,4 à 3,5 nouveaux soles (Nuevos Soles) au moment de la publication soit environ 30 cents d’euro,

Capitale :
Pérou : Lima, dont le nom viendrait du fleuve « Rimac » (le fleuve qui parle ou qui chante). Elle sera baptisée la Cité des Rois pour avoir été choisie comme capitale par les conquistadores à une date proche de l’épiphanie ou fête des « Rois-mages ». Sa fondation espagnole réalisée par le conquistador Francisco Pizarro date du 18 janvier 1535. Ce dernier fit construire sa maison à l’emplacement du palais du Cacique Taulichusco. Ce bâtiment dont qui a évolué depuis est l’actuel palais de la présidence et on continue de l’appeler « la maison de Pizarre ».
Belgique : Bruxelles environ un million d’habitants
France : Paris
Suisse : Berne (de la partie francophone : Genève)
Canada : Toronto de la partie francophone ou Québec : Montreal)
 

Superficie
du Pérou: 1.285.216,82km2  grand comme quarante deux fois la Belgique (30.500km2), 31 fois la Suisse (41.293km2), 2,5 fois la France (549.000 km2), 7 fois plus petit que le Canada (9.975.000 km2, Québec 1.540.680km2).
Au Pérou 750.00Km2 sont constitués de forêt amazonienne, une frange allant de 50 à 150 km de large pour 3000km de long de désert côtier interrompu parfois de la traversée d’un fleuve qui va rejoindre l’océan Pacifique créant le plus souvent de petites zones vertes, oasis où sont venues s’installer des populations dont certaines laissèrent leurs noms associés à de véritables cultures, comme les Vicus, Viru, Moche etc. Ce pays dont le sommet le plus élevé le Huascaran culmine à 6768 m contre les 694 m du signal de Botrange du plat pays est traversé de la cordillère des Andes, chaînes montagneuses dont les fleuves se déversent dans deux océans, ceux de ses versants droits comme le Vilcanota, l’Apurimac ou le Madre de Dios deviendront affluents de l’Amazone  qui se déverse dans l’océan Atlantique en formant le fleuve le plus long du monde. Les autres sur la côte se déversant dans l’océan Pacifique. Un pays d’évolution et de bouleversements, la nature par la rencontre des plaques tectoniques, celle de Nasca avec la continentale, qui créeront la cordillère dont question, formant la ceinture de feu, provoquant tremblement de terre mais surtout, une série de volcans comme le Misti, le Sabancaya, l’Ampato etc.

Hydrgoraphie: Un des  plus fort débit au Monde, si le fleuve Amazone est légèrement plus petit que le Nil il n'en mesure pas moins 6.500 km de long et prend sa source au Pérou dans la Cordillère des Andes avant de traverser le Brésil d'Ouest en Est.
Au Pérou il s'appelle  Vilcanota, puis urubamba, et même Ucayali avant de prendre le nom d'Amazone.

Villes principales touristiques :
Au Pérou : Lima capitale actuelle (environ 9 millions d’habitants), Cusco capitale historique de l’époque inca (environ 350.000 habitants) et actuellement une des plus belles villes d’Amérique Latine, Arequipa, Puno, Trujillo, Chiclayo et bourgades touristiques Pisco, Nasca, Ica, Chachapoya.
En Belgique : Bruxelles capitale (environ 1 million d’habitants), Antwerpen (Anvers qui fut longtemps un des ports maritime les plus importants au monde), Liège (avec une sous région ou quartier appelé « Le Pérou »), Gent (Gand), Brugge (Bruges), Mons, Tournai, Kortrijk (Courtrai), Namur, Dinant, Eupen,…Welkenraedt…
En  France : Paris capitale, Lyon, Lille, Bordeaux, Marseille,  Strasbourg, Nantes, Brest,…
En Suisse : Berne capitale, Genève, Lausanne, Lucerne, Bâle, Neuchâtel, Zurich etc
Au Canada : Otawa capitale fédérale, Montréal, Québec, Vancouver, Toronto, etc.

Population :
Pérou environ 26millions d’habitants, contre 10 millions 270.000 en Belgique (dont près de la moitié à Bruxelles et en Wallonie) , 60 millions 190.000 en France,  (7millions au Québec) 27 millions au Canada, 7millions 170.000 d’habitants en Suisse.

Drapeaux
Péruvien: bicolore deux bandes rouges verticales coupées d’une bande blanche verticale. Il fut imaginé par le Général José de San Martin lorsqu’il vit s’envoler des flamands rose au cours de son débarquement dans la baie de Pisco. Le drapeau constitutionnel porte en son centre aussi un blason présentant entre autres une vigogne, un arbre et une corne d’abondance car le Pérou était pour ceux qui l’ont découvert la corne d’abondance faite nation.
Belge : tricolore, noir, jaune, rouge en bandes verticales.
Français, tricolore, bleu, blanc, rouge (bleu et rouge de Paris, blanc ancienne couleur de la monarchie),
Suisse : fond rouge et croix blanche,
Canadien : deux bandes rouges verticales séparée d’une bande verticale blanche marquée d’une feuille d’érable rouge.

Electricité : 220Volts sauf Canada 110Volts
Conduite : à droite comme en Belgique, en France au Canada, en Suisse ou au Luxembourg, autorisée pour les touristes avec le permis de conduire international valide.

Langues officielles :
3 au Pérou espagnol, quechua, aymara comme
3 en Belgique (français, flamand, allemand) contre
4 en Suisse (français, romanche, allemand et italien),
2 au Canada (français, anglais) et
une seule en France (bien entendu le français).

Possède aussi des langues non-officielles et ou dialectes ou patois:
Au Pérou :certaines anciennes et pratiquement disparues comme le Muchic, le pourouha etc ou encore vivaces comme les langues amazoniennes Machiguenga, amawaca, piro etc, au Pérou, comme en
Belgique les différentes formes de Wallon, le plat dutsch.
En France, le basque, le breton, le normand, l’occitan, le corse etc.
Au Canada les langues indiennes parlées par les Hurons Mohawks etc.
 

Télévision
Au Pérou: système NTSC comme au Canada
(PAL en Belgique et au Luxembourg SECAM en France), à Lima les chaînes privées 2,4,5,6,9,11,13 et 15, 1 chaîne d’Etat: la n° 7 (TNP) et pour les câblées, on peut ajouter plus de 70 chaînes dont TV5® qui permet de suivre des émissions francophones dont les Journaux Télévisés, des films, feuilletons, émissions culturelles  entre autres, des chaînes européennes telles que la RAI italienne, la DW allemande, la TVE espagnole, la BBC britannique, des chaînes américaines tels que CNN® en espagnol ou en anglais, les chaînes cinéma, sport, enfants, etc.

Religions principales : catholique et animiste ou traditionnelle, mais ouverture aux autres religions (liberté de culte établie)
Système politique : République Comme en France où le Président est une figure centrale et très active du gouvernement. Celui-ci est élu au suffrage universel.
Démocratie de système parlementaire qui fut d’abord bi-cameral (Chambre et Sénat) comme en Belgique mais depuis le gouvernement d’Alberto Fujimori il est devenu monocaméral (une seule chambre), appelée alors seulement congrès et ses membres congressistes ou parlementaires, ce système est encore appliqué par le gouvernement d’Alejandro Toledo, même s’il est question de revenir au principe de deux chambres.

Le monde doit au Pérou :
la pomme de terre et ses multiples variétés, (qui permirent donc au monde de connaître ensuite les fameuses frites belges, mais appelées aux Etats Unis les « french fries » ou autres pommes Parmentier)  des plantes actuellement à l’étude comme : la Quinoa, la quiwicha, la uña de gato (griffe de chat – qui renforcerait le système immunologique), la Maca, le Tarwi, le yacon entre autres.
Les conquistadores se sont appropriés pour une valeur de plusieurs milliards d’euros en or, argent et autres par le vol, l’extorsion, le chantage, le pillage, le rançonnement, la confiscation. Ils devraient aujourd’hui, si justice devaient leur être demandée, d’autres milliards de réparation, pour destruction de patrimoines culturels, esclavagisme, génocide, etc. (ce que d’autres devraient aussi à l’Afrique pour ses richesses (or, diamants, et autres) et des millions de ses habitants qui périrent lors de raids ou furent pris et envoyés comme esclaves mourir à la tâche au Nouveau Monde).
Ancien nom du pays : Tawantinsuyo ou Tahuantinsuyu
Capitale historique Inca : Cusco ou Q’osqo (le nombril du monde)

 
 

Quelques francophones célèbres ou non ayant vécu au Pérou.
Belges : Jules Gaudron (Université agraire), Raymond Coninck, François Watteau(1ère banque), Alexandre de Mahieu (défenses du Callao et de Barranco), Jean-Baptiste Gillis alias Egidiano (Compagnie des Jésuites de Cusco), Eliane Karp (première dame de la nation épouse du Président Alejandro Toledo). Le roman historique « Inkanato » l’empire Inca est belge.

Français : Théodore de Croix Vice Roy du Pérou né près de Lille dans le Nord de la  France, Charles Wiener(un des premiers visiteurs de Machu Picchu), Eugène de Sartige (grand voyageur au Pérou se rendit tôt à Choque Quirao), Eugène et Gustave Courret (studio photographique en Vogue de 1865), Bergasse de Petit Touhars(Officier de marine qui effectua l’évacuation des femmes et des enfants lors du siège de Lima). 3 français ont produit récemment la trilogie roman historique « Inca » (la princesse du Soleil, L’or de Cusco, La lumière du Machu Picchu). Nicole NIJHOF-VOLLARD, Thierry Lemain,
Canadiens :
Suisse :
 

Des francophones célèbres qui n’ont pas été au Pérou, mais l’ont inspiré, s’en sont inspiré et ont participé à sa renommée :

Architecture
Belgique : Poelaerts architecte Bruxellois : ses plans du palais de Justice de Bruxelles servirent pour la construction de celui de Lima qui en est la copie fidèle, un peu plus petit et sans la coupole. Georges Rémy alias Hergé qui fut un des plus grands promoteurs du Pérou sans y avoir jamais voyagé, à travers ses célébrissimes bandes dessinées Tintin et les 7 boules de cristal et surtout Tintin et le Temple du Soleil.
France : Gustave Eiffel, qui fourni les plans pour divers bâtiments dont le musée d’Art de Lima, la maison de fer d’Iquitos entre autres. Le Centre historique et militaire construit en France pour l’exposition universelle de 1900 et qui démontable put être ramené au Pérou.

Parmi les bandes dessinées se déroulant au Pérou ou y faisant allusion nous retrouvons en outre :
Jeannette Pointu « Le fils de l’Inca »
Atomium58, Le secret de Pachacutec
Barbe Rouge « le chemin de l’Inca »
Rouletabille « L’épouse du Soleil »
Marc Dacier « L’empire du Soleil »

Les guides :
Le Guide du Routard
Carnet de Voyage « Spécial Pérou »
Gallimard
Arthaud
Petit fûté

Beaucoup de francophones au Pérou ?

Dans ce pays extraordinaire Pérou se retrouvent seulement aux alentours de 650 belges à 715 au début du troisième millénaire. Dont moins de la moitié serait francophone sachant qu’outre les flamands une partie de belges du Pérou étant né dans ce pays où y ayant toujours vécu ne parlent que l’espagnol.
Quelques 2 à 3000 français, des canadiens
2500 Suisses environ et principalement originaires du Tessin.
Lesquels présenter ?
Les francophones du passé ? Les pionniers. Mais ici, même encore actuellement, selon la zone où l’on s’installe, le qualificatif de pionnier pourrait encore facilement s’appliquer. Le Pérou étant un pays à plusieurs vitesse. Voyager à travers ce pays, c’est aussi voyager à travers le temps.
En certaines zones amazoniennes on n’est pas loin de l’âge du feu, dans certaines régions éloignées des Andes ont vit comme chez nous au moyen âge, dans des villes de province comme à la moitié du siècle passé en nos contrées, à Lima selon l’endroit encore comme dans les années 60/70 dans d’autres on est à la pointe de la modernité et du confort, côtoyant toute fois, pauvreté, bidon villes, informalité et autres problèmes des pays développés et en voie de développement.
 
 

Pourquoi le Pérou ?
Certains pays en besoin de populations actives invitèrent des européens et gens d’autres régions à venir travailler chez eux. En échange, certains pays offraient des terres, une aide à l’installation, la nationalité etc. Ce fut le cas de l’Argentine, des Etats-Unis et d’autres encore.
Au Pérou, l’arrivée des premiers « étrangers » et «  et autres « conquistadores » fut conditionnée par l’appât de l’or, de l’argent et autres richesses.
Question main d’œuvre ces derniers eurent recours aux habitants de la région et aussi à des populations entières capturées en Afrique, vendues en des comptoirs comme de la marchandise d’ailleurs surnommée « bois d’ébène ». Puis lorsque l’esclavage fut aboli, l’invitation à travailler fut dirigée vers l’Asie et notamment la Chine dont les travailleurs se retrouvaient dans une situation difficile mal payée et étaient surnommés les coolies.
Dans le domaine du travail forcé il y eut aussi le ratissage de polynésiens par bateau de guerre péruvien pour travailler dans les îles à guano pour ramasser le fertilisant naturel.
Heureusement toutes les migrations ne se firent pas seulement sur un principe d’esclavage ou d’escroquerie.
 

Des francophones en Amérique latine depuis combien de temps ?

Qu’on ne s’y trompe pas toute l’Europe aurait bien envie de partager le gâteau du Nouveau Monde que tentent désepérément de se conserver en exclusivité Espagnols et Portugais.
Corsaires et pirates français seront d’ailleurs de la partie comme le pirate ou corsaire Jean Florin qui en 1522 s’empara du trésor de Moctezuma (dont sa couronne) que Hernando Cortez avait envoyé par la mer vers la cour d’Espagne.
D’ailleurs la France jettera ses bases en Louisiane dans le sud des Etats Unis, au Canada en lutte contre les anglais fera le Québec, recréera les îles d’Haïti, St Martin, s’emparera sur le continent d’une languette de terre que l’on appellera les Guyanes françaises.
 
 

L’hôtellerie et l’art culinaire
Les Belges sont assez présents surtout aujourd’hui, nous les retrouverons disséminés dans le pays, hôtels et/ou restaurants dans le Nord sur la côte
José Gabriel Simons et l’hôtel « Huanchaco International » et

Anne Debert et le restaurant « Club Colonial » à Trujillo (Huanchaco),
José Desaeger et l’hôtel « Bocatoma Ressort » à Colan, dans les Andes
Pierre Verbist et l’hôtel "Ciudadela Warpa Picchu" à Ayacucho,

Guy Vanackeren et le restaurant « Inkanato » à Cusco,

Christian Nonis et l’hôtel « Colon Inn » à Puno.
L'hôtel Colon inn*** de nuit
 

Les Français
Patrick et « la Réserve de Patrick » à Lima,
Joël Evrard avec l’hôtel « Arqueologo » à Cusco
La chaîne Accor avec le « Novotel » à Cusco

"Corto Maltes" à Puerto maldonado

Les Suisses
Le « Café Suisse » à Miraflores
L’hôtel « Andino » à Huaraz
Le « Club Suisse » à Lima
La chaîne « Swisshotel » à Lima

Le tourisme
Les Belges
Carine Beckers et Guy Vanackeren et l’agence de voyage « Aventura Latino Americana » à Miraflores (Lima) et à Cusco. Leur site web est un des plus informatifs et pratiques en français sur le Pérou http://www.perou.net
Les Français
Gérard Blazyck représentant de « Nouvelles Frontières ».
Gérard Kerekjan et son agence
Joël Evrard représentant entre autres de « Nouvelles Frontières » “Aventures »
Stéphane Coudassot

Les Industries
Les Belges
Nous retrouvons
Interforest dans le domaine du bois
Puratos dans le domaine des produits pour le pain et  la pâtisserie
Beckaert avec l’entreprise Prodac pour notamment les fils de cuivre
Tractebel dans le domaine de l’électricité
Eternit en toiture

Les Suisses
Dans le domaine pharmaceutique avec
Bayer

 

Nous n’avons pas vraiment de statistiques relatives à la langue parlée par mes ressortissants de pays officiellement multilingues.
Par contre, les chiffres sur la répartition des Belges dans le monde serait de 560.000.
Et une carte géographique indiquant cette répartition des Belges par pays
715 Belges au Pérou
dans les pays limitrophes :
480 Belges en Equateur
2500 Belges au Chili
358 Belges en Bolivie
7478 Belges au Brésil
Quant à la Colombie la carte pourtant remarquable ne donne pas de chiffre.
Les plus nombreux dans les Amériques étant réunis au Canada avec 40.875 Belges et les Etats Unis d’Amérique avec 32.500 Belges. Et en dehors de la Belgique où y a-t-il le plus de Belges ?
En France avec 172.526 Belges résidants !

 

parmi les premiers témoignages de Belges

VANACKEREN Guy,
 

Après de 8 mois et 10 jours ayant déjà accumulé 2, 950kg de chair, d’os, etc, je décidai (à moins que ce ne soit la nature pour moi) de voir un peu comment cela se passait sur cette planète, du côté d’une ville appelée Bruxelles en un pays pour bonne part plat nommé Belgique. Cette arrivée anticipée stressa un peu celle qui serait ma mère et me nourrissait de l’intérieur depuis ce temps et deux dames qui l’assistaient ainsi que le chauffeur de taxi qui craignait que je n’apparaisse sur les coussins de sa voiture.
Que pouvaient-ils bien craindre ? Que je ne sois pas encore solvable ? De paraître suspect, si quelqu’un le voyait essayer les évidences de mon passage par là ? Aurait-il déjà des antécédents ?
Enfin, quoi qu’il en soit, il parut soulagé lorsque à la porte de la section maternité de l’hôpital Brugman les infirmiers se chargèrent de nous.
Une différence par rapport aux autres nouveaux-nés de cette section ? Je bronzerai beaucoup plus rapidement et ma mère m’élèvera comme un surdoué, à moins qu’elle ne se soit adressée à moi, très rapidement comme à un adulte, ce qui n’est bien entendu pas du tout la même chose. A trois ans je lisais à moins que j’ai seulement mémorisé les textes que ma mère me lisait, intégré la cadence et associé l’endroit précis où se trouvait son doigt à chaque instant de la lecture.
Dès l’école, j’appris que s’il était un luxe que je ne pouvais pas me permettre c’était celui de ne pas avoir l’air d’assimiler et pouvoir appliquer les règles d’éducation du monde dans lequel j’étais né. Il fallait que je sois dans les bons, les très bons, si je ne voulais avoir sort comparable à la mort ou mieux celui de n’avoir jamais existé. Car si ma mère était loin de me considérer comme un vilain petit canard. Il fallait me rendre à l’évidence, au milieu d’une population de couleurs pourtant variant du crème au rose, veiné parfois de bleu gris, il n’y en avait encore guère couleur chocolat fondant « côte d’or ».
On en était même à créer des association comme l’association des mulâtres de Belgique.
Car pour beaucoup, cette « couleur » ne représentait encore que celle, pour laquelle, leur subconscient devrait justifier d’années de déconsidération, réduction à la servitude l’esclavage, de pillage d’un continent. Alors tant qu’à faire, plutôt que de se justifier, le mieux encore n’était-il pas de se convaincre de son bon droit en poursuivant dans cette voie ?
Les contradictions que cela générera donneront : Stanley, Léopold II, les massacres du Ruanda Burundi, les génocides du Congo, Tintin au Congo, Lumumba, Dominique Lokwa Iloo, Désiré Sesse Seko  Mobutu, Kabila, mais aussi Martin Luther King, Malcolm X, Hale Berry, Boniface Sossah, le quartier Matongué à Bruxelles, le coussin de rapatriement des immigrés, les groupes pour l’ « égalité des chances », au Pérou les zones de Chincha, Cañete, Callao, « Peru Negro », Suzana Baca, Pepe Vasquez, le syndicaliste Risko etc.

Mais, je parle déjà du Pérou, alors que je n’y avais pas encore mis un pied. Si j’avais la conviction que j’irais un jour en ce pays lointain, en raison de mes rêves d’enfant, je n’en eut une première  confirmation que lorsqu’un professeur de secondaire m’assura « que je n’irais jamais. Serais petit fonctionnaire, employé ordinaire comme tout un chacun », de même que mon voisin de banc qui ne parlait que de Sioux et qui depuis  vit dans le South Dakota marié à une ressortissante Sioux Lakota et leurs enfants. Le plus curieux d’ailleurs, c’est qu’il apprit adolescent à faire des « bijoux indiens », des mocassins etc « comme le faisait les indiens », puis ayant remarqué qu’en matière d’objet indiens on ne trouvait que des objets en plastique écœurant dans les magasins ou inabordables dans les musées. Il se spécialisa et vend ces objets fait en peau, cuir, nerfs, etc  aux ressortissants de nations indiennes désirant renouer avec leurs traditions !
Mon premier voyage au Pérou je le ferai juste après mon service militaire.
Et le dépaysement fut presque aussi grand que lors de mon premier voyage en Afrique.
Lors de ce premier voyage, la voie de chemin de fer de Cusco vers la « ceja de Selva » les sourcils de la jungle, ne va pas plus loin que le village ou plutôt point dénommé « Chaullay », nous devons à cet endroit quitter le wagon bondé, où ceux qui n’ont pas de sièges assignés, se tiennent debout tant bien que mal entre baluchons, sacs de toutes sortes et ballots. Les enfants dorment sur les genoux ou couchés sur les sacs, voire coincés entre deux adultes ou à trois en l’espace prévu pour un adulte. Puis c’est en pick-up dans la partie arrière également surchargée que nous rejoindrons la ville de Quillabamba (Vallée de la Lune).
Le logement qui  porte pompeusement le titre d’hostal est pour le moins modeste et la chambre qu’on nous a assigné, nous devons la partager avec d’autres voyageurs du pays.
Le Président de la république à cette époque est un militaire, le général Francisco Morales Bermudes et cela se sent. Les militaires sont partout et sont très puissants.
Mais, curieusement tout se passe, pour nous sans encombre ni problème majeur.
C’est très curieux. Une dictature et des libertés que l’on ne trouve plus depuis longtemps en Belgique.
L’  « informalité », la possibilité de débrouille, le « ici, c’est comme ça », donnent une dimension formidablement humaine au Pérou.
Même si le Pérou d’aujourd’hui semble, parfois, pressé de se mouler dans les standards internationaux de la globalisation, avec ces avantages et souvent sa déshumanisation.
Il est clair que les immigrés et autres touristes, participons à ce phénomène chaque fois que nous disons « chez nous, cela ne se passe pas comme cela. Il faut, on doit. Vous devriez… »
Parfois c’est un progrès réel, mais pas toujours.
Les réalités d’un pays ne sont pas obligatoirement celles d’un autre, même si la planète est commune.
Nous faudra-t-il en chercher une autre bientôt ?

 
 

Dans les premiers témoignages de Français, nous avons: Nicole Nijhoof et Thierry Lemain.

Nicole NIJHOOF-VOLLARD
est française mariée à ROB NIJHOOF des Pays-Bas.
Elle présente son vécu au Pérou comme suit:
 

C’est en mai 1996 qu’a commencé notre histoire d’amour avec Lima.

Les séjours plus ou moins longs dans des lieux ou pays différents sont semblables à des histoires d’amour : un premier regard, une curiosité qui nait, un enthousiasme mêlé de surprises, parfois même de quelques déceptions…mais l’aspiration à une vie commune qui devient une douce habitude et puis… les désillusions, les soupirs, la hargne parfois et enfin,  l’idée qu’il faut se séparer,  pour aller voir ailleurs… La rupture…

- Notre histoire à nous a donc commencé par un coup de téléphone de mon mari : “tu vas peut-être être déçue : je suis nommé à Lima…qu’est-ce que tu en penses ?” Ce que j’en pensais ? J’étais ravie : de partir, d’abord, de quitter les Pays-Bas, l’Europe, et d’aller vers quelque chose de nouveau… et puis le Pérou… ! C’est loin, très loin, dans un continent que je n’avais encore jamais abordé, mais mon imagination fourmillait de mille souvenirs glânés ça et là dans des livres, des journaux, des émissions de télévision, des réminiscences scolaires… Il y avait bien quelques points noirs, mais ils étaient en voie d’être
éclaircis : c’était la fin du terrorisme, le “Sentier Lumineux” avait perdu son chef, désormais derrière des barreaux… L’économie commençait à se redresser sous la présidence de Fudjumori…
Alors, vraiment, le Pérou, pourquoi pas ?!

Notre arrivée à Lima-Callao ne m’a pas laissé un souvenir enchanteur : nous étions certes habitués aux Pays du Tiers-Monde, avec leurs banlieues pouilleuses, tristes, sales et grouillantes… Nous connaissions aussi quelques métropoles exotiques avec leur trafic monstrueux, leurs bus brinqueballants et surchargés, leurs carrioles, motos, automobiles sans âge mêlés dans une cacophonie de klaxons exaspérés ou désabusés, leur pollution âcre qui obscurcit le ciel et noircit les murs… Tout cela existait aussi à Lima, mais, après un voyage de 15 h, un grand décalage horaire, une arrivée à la tombée de la nuit en hiver (juillet),  il ne nous semblait voir que désenchantements : pas une odeur spécifique ou agréable, pas de végétation étonnante, pas de costumes “typiques”, pas de paysages agréables, pas d’architecture remarquable sur ce trajet qui nous semblait interminable : rien que du bruit, des cris, de la fumée, de la ferraille… et  notre premier contact avec la langue espagnole…

Mais une ville, c’est comme une nouvelle rencontre : on doit apprendre à se connaître, à s’apprécier… Notre premier matin – à San Isidro – nous réconcilia avec notre nouveau séjour : il faisait beau, nos baies vitrées nous laissaient voir, de notre 11ème étage, une église d’architecture coloniale, un palmier agitait ses palmes… vite, vite, descendre dans la rue, découvrir de quoi ont l’air tous ces gens au mileu desquels nous allons vivre ! A quoi ressemblent les maisons, les magasins ! Qu’est-ce qui sera nouveau, inattendu ? Qu’est-ce qu’on mange ici, qu’est-ce qu’on boit ?

… Ces premières semaines, dans un hôtel, ne peuvent guère nous renseigner beaucoup sur le Pérou : tout semble artificiel, superficiel, monotone… On tourne en rond, on s’ennuie très vite, passée la première découverte du quartier… Bref, on a hâte de passer à l’étape suivante : notre installation CHEZ NOUS.

Oh oui ! La maison ! NOTRE maison ! A la joie de partir correspond chez moi la joie tout aussi intense de poser mes valises et de m’installer…
Faire son nid… installer ses petits… prendre ses habitudes et ses aises…
Mais avant il y a l’immense fatigue de l’emménagement, des cartons à vider, de la place à trouver pour chaque chose, du ravitaillement à assurer… Et puis recommencer une vie : trouver le médecin, le dentiste, le menuisier, le plombier, l’installateur/ réparateur d’électro-ménager, le cordonnier, la couturière, l’encadreur… Et encore : apprendre la ville, ses rues, son orientation, ses “itinéraires bis” pour éviter les embouteillages, la situation des marchés, des commerçants, de l’école…
Et se faire des connaissances… puis des amis. Une vie d’expatrié sans amis n’est pas acceptable…. (elle est inacceptable AUSSI sans être expatrié, mais à l’étranger, la famille est loin et le besoin de société, de sociabilité, est nettement accru… la vie est alors dure pour les méfiants, les grands timides, les orgueilleux, les désabusés).

Valises posées, maison installée, le mari au travail, les enfants à l’école… la bonne à la maison (ben oui : sans arrogance aucune, il est bien agréable, dans les Pays dits “du Tiers Monde” d’avoir quelqu’un – ou quelqu’une qui remplace Madame à la cuisine et à l’entretien de la maison… s’en rendent-ils compte, nos “Hommes”, que la “petite fée du logis” a bien d’autres aspirations qu’une maison qui reluit ? Que les estomacs bien calés de sa petite famille ? Je n’en suis pas très sûre !

… Bref. une fois trouvés les contacts amicaux nécessaires (et les “accueils francophones” mis en place à l’étranger sont utiles, efficaces et sympathiques), .... (suite dans la version papier)
 
 

Thierry Lemain

Mes premiers contacts avec Thierry Lemain eurent lieu en des circonstances dramatiques.
La première eu lieu lors du décès inopiné de la maman de la chef du restaurant Inkanato, celle-ci du partir d’urgence, pour la petite ville d’Abancay. Il nous fallait trouver une voiture et un chauffeur immédiatement. C’est alors que Maria qui travaillait alors en ce même restaurant proposa les services de son ami Thierry. Ce fut le premier contact. Le second fut effectué pour les recherches de Serge De Taeye et Gladys Sanchez. Mais, je lui laisse la parole. On remonte plus loin dans le temps.

Il raconte :
« Mon premier contact avec l’Amérique Latine se fit le 14 janvier 1999 par la Guyane où je débarquais avec mon ami Eric. Sac à dos en bonne place nous prenons la route du Brésil, à pied, en bus en stop.
Nous remontrons l’Amazone par le chemin des écoliers, Belen, Manaus, avec crochet à Terra Santa sur le Rio Negro. Un bled de 500 habitants qui gonfle jusqu’à 2 à 3000 habitants en période de fêtes. C’est la que je trouve celle que je surnommerai « ma petite indienne ».
Puis, la remontée du grand fleuve se poursuit en sens opposé à celui pris quelques siècles plus  tôt par Lope de Aguirre qu’interpréta si remarquablement Klaus Kinski sous la houlette du réalisateur qui l’avait pris comme acteur « fétiche ».
Une halte à « tres fonteras » (aux trois frontières), nous devons remettre nos passeports et en guise de bienvenue une grande affiche avec des menottes en gros plan annonçant « Si tu transporte de la drogue, qui que tu sois nous t’attraperons. Nous avons des menottes pour toutes tailles ! ». Mon compagnon de voyage qui avait peut-être tété du joint avant la frontière le ressenti très mal.
On nous appelle l’un après l’autre par notre nom un douanier attablé devant un petit bureau, encadré de deux « barbouzes » mitraillettes au poing, sans même nous regarder nous tend nos passeports : « Circulez ! Dégagez !».
Nous sommes Français, pas Péruviens, Colombiens ou Brésiliens, nous n’intéressons pas les forces de l’ordre. C’est l’impression que nous aurons tout au long de notre séjour !
Lors d’un des différents contrôles routiers, le bus dans lequel nous circulons est arrêté pour vérification des documents des passagers. La tuile, pensais-je, mes papiers sont dans mon sac à dos et le bagage en question au fond de la soute. Et le chauffeur ne prétend pas le sortir.
J’ai une photocopie de mon passeport, je la tend au garde en me préparant à lui expliquer la situation lorsqu’il s’exclame « Ah Frances ! Pasa, pasa » (Ah Français ! Passe, passe).
Il se fichait apparemment totalement de savoir si j’étais en règle ou pas.
Cela ne me paraissait une inégalité, une injustice par rapport aux autres passagers locaux. Mais, je n’allais tout de même pas revendiquer d’être mis en question !
Eric veut absolument pousser jusqu’à Cusco. Une vieille connaissance, lui en a raconté des merveilles. Notamment u fameux chemin de l’inca, qui d’après le copain en question demanderait une marche de 3 semaines !
J’avais lu Hergé, je me suis dit en avant !
Eric avait rencontré à Puccalppa une jeune femme qui avait dans l’idée d’aller chercher du travail à Iquitos dont nous venions. Il la convaincra de renoncer à ce projet et de l’accompagner sur Cusco.
Je me lance dans les préparatifs du chemin de l’inca d’autant plu facilement que des 3 semaines de marche, il n’y aurait plus que 3 ou 4 jours de périple. Je commencerai même par ce chemin de l’Inca en version courte à partir du km 104 avec des Israéliens.
Puis, je le referai depuis le km 88 à bonne cadence.
Eric ne participera pas, il préfère rester à l’hôtel avec Cathy sa copine de Puccalpa.
Je fais des aller-retour entre Cusco et Iquitos qui sont devenus mes deux bases. Jusqu’au jour où à Iquitos, ma carte bleue est avalée par le distributeur. Mon compte en banque était en rouge de 20.000FF. C’est Eric qui me dépannera, il me paie même mon billet de retour vers la Métropole.
En France, j’arrange mes problèmes bancaires, me refais de l’argent et un mois plus tard, je débarque à  Lima.
Là je rencontre une chanteuse du groupe « Explosion ». Elle et son groupe essaie de se faire connaître mais ont des problèmes de caisses. Je propose de les aider à sortir un disque.
Elle avait affirmé avoir tout, les chansons, les musiques, les musiciens, chanteurs, instruments etc.
La réalité est plus maigre et on n’arrive à sortir qu’un disque de promotion avec deux chansons.
Après six mois l’opération m’a coûté entre 15 et 20.000 dollars US. Au départ j’étais d’accord, j’ai joué le jeu.
Puis, j’ai décidé de les laisser un peu faire et suis allé me reposer trois mois à Cusco.
En fait, j’étais parti d’un mois qu’ils avaient commencé à revendre le matériel que j’avais acheté pour la production (consoles, micros, enregistreurs etc).
Lors du deuxième chemin de l’Inca j’avais rencontré un guide de Cusco parlant français avec qui j’avais sympathisé. Il m’invita plusieurs fois chez ses parents. C’est comme ça que j’ai rencontré Maria pour la première fois.
Elle était différente des autres, fine, dynamique, de grande joie de vivre. Elle travaillait pour un excellent restaurant à Cusco qui avait ouvert récemment : « l’Inkanato ».
Elle avait commencé à y apprendre le français et devait se perfectionner dans la matière ce que je voyais d’un très bon œil.
Je participais d’ailleurs avec ma 4X4 aux recherches d’un couple Belgo-Colombien disparus, que le patron du restaurant recherchait activement avec les membres de son agence de voyage et parfois du restaurant aussi d’ailleurs.  Son équipe retrouvera leurs corps après deux mois de recherche. (voir ce chapitre chez Guy Vanackeren dans les Belges).
2 ans plus tard naissait notre fille Alexandra. J’ai fait différentes choses, dont de l’élevage de coquelets que je nourrissais de la naissance jusqu’à l’âge de 21 jours et les fournissais à une chef français travaillant pour le Monasterio hôtel de 5 étoiles de Cusco.
Pour un noël celui-ci , me commanda une quinzaine de belles dindes. Puis annula la commande.

Benoît de Lavaissière de Verduzan
Ami de longue date (plus de vingt ans maintenant), nous nous sommes presque chaque fois retrouvés à Cusco après de longues pertes de vue.
Prolixe, parlant très vite et avalant part de ses mots, Benoît parle aussi comme bonne part des résidents francophones le « fragnol » mélange de français et d’espagnol.
Il a épousé une Cusquénienne de bonne famille et a créé sa propre entreprise, avec un vieux minibus mercedes qu’il revendra par la suite et construira un camion d’expédition, achètera un 4X4.
Et vivra 6 mois par an au Pérou et six autres mois aux Etats Unis dans une station de Sport d’hiver de luxe à Aspen.
Benoît m’aida activement dans la recherche du couple qui avait disparu en 2000.

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Adresses utiles hors Pérou

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En France  : Avenue Kleber, 50 à 75016 PARIS
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Imprimé au Pérou
Correction des textes : les textes sont reproduits tels qu’ils ont été présentés par leurs auteurs.
Nous avons pour le moment les textes et témoignages de:
Nicole Nijhoof, Thierry Lemain, Carine Beckers, Guy Vanackeren.
Éditeur responsable et compilateur: Guy Vanackeren
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Tel/fax: (51-1) 447.14.44
ISBN
Tomo I – Tome I

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