Les recherches à propos de Serge De Taeye et Gladys
Sanchez continuent
Plus de deux milles kilomètres ont été parcourus
de villages en villages dans la vallée sacrée aux alentours
du village Urubamba où ils ont été aperçu
pour la dernière fois et à l'intérieur des terres,
dans le Manu jusqu'à Pilcopata, jusqu'à Quillabamba,
via le col de Puerto Malaga
et via Lares et Echarate, vers le Mont Chicon et vers
des battues furent tenues avec des paysans volontaires de la zone et avec
la police criminelle du Cusco. Mais, toujours rien. Les recherches
durent depuis plus d'un mois et demi à présent.
La technique utilisée est basée sur les actions suivantes:
A/ au passage de maisons isolées ou petits village, appels des
disparus par mégaphone en français, néerlandais et
espagnol
B/ collage d'affiches de recherche et offre de récompense.
C/ questions aux habitants, dans les postes de polices et postes de
santé, voire aux passagers et chauffeurs de camions.
D/Le travail de recherche et les zones d'investigation sont souvent
filmées ou photographiées.
Bien que limités le plus possible, pour permettre une investigation
la plus large, les frais de recherches sont relativement lourds.
Est suggéré, la réalisation d' activités pour
récolter des fonds destinés à continuer les recherches
avec plus de moyens.
E/ Une coordination avec nos équipe de Lima, Cusco, ainsi qu'avec
monsieur De Taeye père, fut possible grâce à l'utilisation
d'un système de communication par satellite (Globalstar grâce
à l'appui de TE.SA.M Perú) et
d'un système de GPS performant (Géopositionnement
par satellite) qui permet en tous lieux de connaître sa position
et de la communiquer si nécessaire.
F/ Travail sur carte géographique en coordination avec Camille
De Taeye, père de Serge.
G/ échanges via internet avec Eric Willemssens, Camille De
Taeye et amis
H/ réunions et coordinations avec l'ambassade et le consulat
belge à Lima.
I/ Réunions, coordinations et recherches menées conjointement
avec la DIVINCRI police criminelle de Cusco. Ainsi qu'accompagnement
permanent d'au moins un policier de la police criminelle dans toutes nos
opérations ou presque.
J/ Participation de nombreuses personnes privées aux recherches
et coordination, parmi les quelles: Carine Beckers (centrale Lima), Clara
Loayza (centrale Cusco), Victoriano Chillihuani d'Aventura Latino Americana,
Guy Vanackeren, Benoit de Lavaissière de Verduzan, Thierry Lemain,
Jorge Pezo, Leonidas Infantes et autres.
Nous remercions aussi: M et Mme Alessy, Gérard Kerekjan, Marie
Ange Garay (Gérente générale Globalstar TE.SA.M
Perù), Julieta Vargas (Assistante de la Gérence
générale GLOBALSTAR TE.SA.M Perù), Carlos
FrancoHuamachano (Gérant commercial GLOBALSTAR TE.SA.M Perù)
Si vous connaissez Serge De Taeye ou Gladys Sanchez et
les avez rencontrés lors d'un voyage au Pérou ou êtes
en possession d'informations sur ce qu'ils comptaient faire, où
ils comptaient aller durant leur séjour dans ce pays, merci de nous
le faire savoir à l'adresse suivante
belgoclub@amerique-latine.com
ou info@amerique-latine.com
Avis
de recherche
Disparus depuis le 12 août
2000, on recherche:
Serge DE TAEYE, belge,
35 ans et sa compagne Gladys SANCHEZ,
colombienne, 35 ans.
La dernière trace qu'on
aurait d'eux serait à Cusco et probablement dans la Vallée
Sacrée.
Ceux-ci projettaient d'y faire
le trekking du chemin de l'Inca et peut-être de rester quelques jours
au contact de la population rurale.
Monsieur Camille DE TAEYE
père de Serge DE TAEYE est arrivé spécialement de
Belgique pour rechercher son fils et la compagne de celui-ci.
Toute personne les ayant
vu ou étant susceptible de fournir des informations quant à
leur lieu de séjour après le 10 août 2000 peut le faire:
A Lima auprès
du Belgo Club: tel/fax: 446.86.82 de 09h30 à
19h00
ou de l'agence de voyage Aventura
Latino Americana tel/fax: 447.14.44
A Cusco auprès
de l'agence de voyage Aventura Latino Americana tel/fax:(084)
24.12.51 au même horaire ou le soir jusqu'à 22h00
au restaurant Inkanato Tel: 22.29.26
Récompense sera
donnée à toute personne permettant par ses indications de
retrouver directement les disparus.
belgoclub@amerique-latine.com
info@amerique-latine.com
ufbe@amerique-latine.com
Cet avis est publié à
la demande de Monsieur Camille DETAEYE
Cela signifie-t-il qu'il soit dangereux de voyager
au Pérou ? Non, pas plus qu'ailleurs. Ce qui ne veut pas dire totalement
exempt de danger. Le mieux est toujours de laisser une copie de vos documents
et un itinéraires précis à votre ambassade et
au Belgo-Club ou à la représentation de l'UFBE
à Lima dès votre arrivée dans le pays. En cas
de problème, cela facilitera l'aide qui pourra vous être apportée.
Enfin si vous voyagez seul(s), sans agence, un peu à l'advienne
que pourra, nous vous informons que GLOBALSTAR fournit des téléphones
de communication par satellites à présent munis de système
de géopositionnement que vous pourrez acquérir (en achat
ou en location avec système de ligne permanente ou de cartes)
chez TE.SA.M Perú, ou via le Belgo-Club (CEIPAL),
ou via l'agence de voyage Aventura Latino Americana.
Libertad, Rio Ucayali… petit village sur un confluent
de l'Amazone au Pérou article de Myriam
et Raymond Vandendrice
Le 1er juin dernier, notre fils Quentin âgé de 25 ans, choisit de quitter cette terre où il avait semé tant de bonheur et de joie.
En septembre 1999, il était parti au Pérou et en Bolivie
avec un de ses amis avec qui il avait partagé ses années
d'études, pour fêter leur diplôme d'ingénieur
civil en informatique fraîchement acquis, et parcourir le monde
avant d'entamer la vie professionnelle. Après un mois, son
ami rentra en Belgique et Quentin décida de continuer son voyage
seul pendant encore 2 mois.
Il écrira des centaines de pages sur ses rencontres, ses impressions
mais aussi sur sa vision du monde tant philosophique que spirituelle qu'il
nous partageait par internet ainsi qu'à ses amis.
Il termina son voyage en Amazonie Péruvienne où il partagea
la vie d'un petit village (40 familles) fait de maisons de bois sur piloti
et qu'on ne parvient à joindre d' Iquitos, capitale de la province
d'Amazonie, que par une "lancha" (sorte de bâteau à moteur
où l'on suspend son hamac : voir le film "L'homme de Rio" avec J.P.
Belmondo). Les habitants y vivent de la pêche, d'un peu d'agriculture
(manioc, maïs, riz) pendant la saison où l'Amazone n'est pas
en crue, et servent occasionnellement de guides aux touristes qui désirent
découvrir la "selva" (c'est à dire la jungle) en les accompagnant
en pirogue à la découverte de la faune, de la flore ou des
plantes médicinales pour lesquelles ils ont une excellente connaissance
(voir le film : "L'homme Médecine” avec Sean Connery).
Il se sentit tellement bien dans ce village , disait-il, qu'il eut envie
de faire quelque chose. En quelques heures, il avait bâti et
financé les plans d'une petite maison d'accueil pour recevoir les
touristes et permettre ainsi aux villageois de gagner un peu d'argent.
De retour en Belgique, il travailla avec passion dans le conseil informatique et partagea une grande maison avec d'autres jeunes diplômés pour lesquels il rayonnait d'enthousiasme, de partage et de don de soi… jusqu'au jour où … tout est mystère … un virus dans son disque dur peut-être… peut-être aussi avait-il accompli son destin sur terre …
Depuis lors, nous ses parents ainsi que ses amis avont créé une petite fondation pour perpétuer ce qu'il avait commencé en Amazonie. Après un voyage en Amérique Latine, nous avons décidé d'aller en Amazonie retrouver le petit village de Libertad que personne ne semblait connaître au Pérou. Existait-il réellement ? le projet de maison avait-il été réalisé ?
C'est avec grande émotion que nous avons retrouvé le guide
qui l'avait hébergé et qui attendait son retour, la maison
de bois presque totalement achevée.
J’avais emporté une petite poupée achetée à
la brocante pour la petite fille de 4,5 ans qui n’avait jamais vu de jouets
ni de poupées et qui, bien sûr, ne l’a plus quittée.
Il faut dire que dans ces régions, il n’y a pas d’électricité
(si ce n’est 2 heures par jour d’électricité publique grâce
à un groupe électrogène appartenant au village - tous
n'ont pas ce luxe et en équateur, il fait un noir d’encre à
6 heures du soir), pas de portes ni de fenêtres aux maisons (on grimpe
dans sa maison sur piloti et on accroche son hamac pour dormir), pas de
sanitaires (on va quelque part à l'extérieur et on
se lave et lave son linge dans la rivière, pas d’eau potable (ils
boivent l’eau de la rivière), pas de magasins (on pêche le
poisson que l’on va consommer et on mange les fruits et légumes
de son potager). Il y a, cependant, une petite école car dans toutes
les régions, même les plus reculées, le gouvernement
péruvien a installé des écoles et les enfants vont
pieds nus, le cahier et le crayon sous le bras assister à quelques
heures de classe primaire par jour. Leur loisir, comme partout ailleurs,
est le football (il suffit d’avoir un ballon et un terrain) et tous les
gamins jouent jusqu’au coucher du soleil. Les papas se réservent
le dimanche après-midi où très sérieusement,
ils jouent un match avec des voisins d'autres villages.
Nous avons passé plusieurs jours là-bas et vu le chef
du village. Nous avons
parlé à toute la population rassemblée dans la petite
école et leur avons fait part de notre projet de fondation et de
ce que nous voulions faire pour eux en mémoire de notre fils.
Ils ont été très sensibles au projet et ont pris avec
beaucoup de sérieux et de responsabilités leur rôle
à jouer. Nous ne voulions pas leur donner de l'argent à fond
perdu, mais plutôt l'idée d'"un filet pour les aider à
pêcher". Lorsque l'un d'entre eux, un pêcheur génial
et aussi secrétaire “communal” a exprimé l'idée
de créer une banque des pauvres, qu'ils appelleront "Fundo
Quentin de la Comunidad de Libertad, Ucayali". Chacun d'entre eux pourra
emprunter de très petites sommes d'argent à un petit intérêt,
ce qui leur permettra d'acheter de quoi réparer leurs filets, ou
d'acheter de la farine (ils ont un four à pain mais pas de farine
pour faire le pain), ou encore aux femmes d'acheter ce dont elles ont besoin
pour leur artisanat qu'elles peuvent ensuite vendre à la ville …
Ils ont nommé 2 responsables de la banque, le chef du village ainsi
que le charpentier; et, avec tous les habitants du village comme
témoins et signataires de la “charte” qu’ils nous ont remis, nous
leur avons donné en liquide la moitié de la somme que nous
avions récoltée pour la Fondation en leur demandant de nous
envoyer un compte-rendu tous les 3 mois. Les femmes du village
nous ont aussi demandé de construire une “maison des femmes” pour
pouvoir faire et exposer leurs artisanats. Nous avons promis de revenir
en juin prochain pour voir les réalisations accomplies et financer
la “maison des femmes” et d'autres projets.
Entretemps, nous avons aussi acheter de quoi terminer la maison d’accueil
pour touristes (planches de bois, moustiquaires faisant office de fenêtres,
ustensiles de cuisine…) et avons quitté le village les bras couverts
de bracelets et colliers d’artisanat que les femmes et enfants nous ont
offert.
A notre retour à la capitale, Lima, où nous logions chez des compatriotes dotés d'une très grande noblesse de coeur, nous avons rencontré l’Ambassadeur de Belgique qui s’est montré très ému et intéressé par notre projet. Il nous a fait rencontrer la Directrice Générale de l’Unicef au Pérou, qui actif dans cette région, va pouvoir suivre les évolutions de notre village et peut-être implanter aussi l’un ou l’autre projet et ainsi accrocher “leur wagon” à ce que nous avons commencé. Nous avons aussi rencontré le Directeur Général de Tractebel qui installe des centrales électriques dans tout le Pérou. Il nous a promis de nous aider en faisant une étude de faisabilité pour l’implantation d’une petite pompe d’eau potable à énergie solaire.
Ces futurs projets, nous sommes bien décidés à les mener à bien et nous préparons déjà notre prochain voyage.
C’est en toute simplicité que nous voulions faire partager notre histoire aux habitants du Beauchamp, surtout pour leur dire qu’au delà de la souffrance et de la peine, il y a moyen de continuer son chemin et de faire en sorte que, ce qui a été semé et partagé dans l’amour, reste témoin immortel du passage de Quentin parmi nous.
Myriam et Raymond Vandendrice - Résidence Diamant, 5 - 1300 Limal
compte “Quentin - Libertad - Peru” n° 068-2343586-96