Cahuachi

 
A quelques kilomètres de Nasca (comptez 45min en voiture depuis le village de Nasca) se perd au bout d'une piste désertique la cité religieuse de Cahuachi, sur les rives de son "rio" éponyme.

Ici le "Grand temple" une pyramide de plus de 20m de haut, du sommet de laquelle on peut contempler entre 16 et 62 siècles d'histoire Nasca. Sachant que les vestiges les plus anciens trouvé sur place dateraient d'environ 4200 ans avant Jésus-Christ et les plus récents d'environ 400 de notre ère, attestant d'une occupation des lieux de plusieurs millénaires apportant restructurations, remodelages tant urbain que de l'esthétique architecturale ou fonctionnelle. Une des villes les opulentes de la côte, ayant réussi par d'ingénieux systèmes d'ingénérie hydraulique, de réguler et canaliser l'eau provenant des Andes en certaines périodes dans les lits des rivières, canaux d'irrigations et autres à l'air libre et toute l'année moyennant une gestion attentive de l'utilisation de cette ressource indispensable à tout développement et à la simple survie.

Pendant plusieurs siècles voire millénaire, l'importance de la ville a du avoir un rayonnement particulier à des dizaines de kilomètres à la ronde, par la beauté de ses édifices, la gestion sociales et urbaine, le développement agricole qui lui permit aussi des échanges culturels, religieux et commerciaux dans des périodes de paix  suffisante pour  ancrer sa notoriété et asseoir son pouvoir gestionnaire en relation avec les autres enclaves de son territoire et de sites actuellement connus sous les noms de "los paredones", "el Tellar", "Cantayuc",  "Palpa", "el Ingenio",  etc.
Les choix des cultes religieux sont marqués notamment par l'édification de temples parfois imposants sous forme de pyramides dont il reste aujourd'hui surtout des tumulus à dégager pour en faire ressortir les formes précises, les rampes, escaliers ou vestiges stuqués et peints, les hauts et bas reliefs d'époque. Mais, peut-être aussi par le dessins mystérieux de la Pampa de l'Ingénio et autres zones qui ont fait la célébrité de toute la région depuis la diffusion à échelle planétaire des travaux de la mathématicienne allemande nationalisée péruvienne "Maria Reiche". Mais, il semble que des catastrophes majeures (inondations brutales, destructions d'une part vitale des infractures de gestion de l'eau, tensions voire conflits en raison des pénuries et affaiblissements qui en aurait résulté)  pour la ville et sa quiétude ont à un moment donné de son histoire été déterminant de son déclin, voire  des son abandon pur et simple.
 
 
Actuellement la vision que l'on peut avoir de la cité oubliée est de désolation comme après un châtiment sévère et pourrait faire penser à une Gomorre lointaine, une carthage sur lequel des hommes auraient jetés un sel de condamnation pour une désertification aux accents de long terme qui serre le coeur. Oh biensur, nul n'ignore ici que toute la côte péruvienne est une langue désertique entrecoupée de dizaines d'oasis que les hommes ont tenté de peupler en leur donnant quelques touches de vert à  leur environnement. 
Mais, à Cahuachi, le gris est à présent partout, peu contrasté par les nuances de palettes qui vont de sable terne à pierre opaque en passant par des variances couleur terre désséchée.
Le bois fait cruellement défaut, on le retrouve néanmoins utilisé avec une certaine parcimonie comme linteaux de portes ou fenêtres, renfort d'escaliers, toiture au raz du sol de certaines tombes etc.
Mais ceux qui dominent en maîtres sans appel sont les adobes qui s'étendent sur un domaine de plusieurs kilomètres carrés mais dont les dimensions réelles ne sont pas encore totalement définies.

 
Des murs épais, des couloirs, des escaliers dans la compositions desquels intervients aussi  le marquage sous l'adobe de bois.
   
L'archéologue étranger, responsable des investigations est l'italien Giuseppe Orefici du "Centro italiano studi e ricerche archeologiche precolombane. Missione archeologica italiane PROYECTO NASCA .  Il a toujours cru à l'existence d'une grande cité dans la zone qui aurait pu être la grande capitale Nasca.
Mais, il a du affronter d'innombrables difficultés, le scepticisme de tous, la nécessité de fonds pas toujours facile à trouver, l'hostilité même parfois des locaux, qui se voient spoliés de terres agricoles ou de petits élevages, ne peuvent plus piller les tombes, traverser les zones de fouilles ou au contraire craignent le mécontentement des âmes des défunts de voir leur domaine perturbé.
 
Une cité indubitablement religieuse, qui pourrait constituer les vestiges de ce qui fut la capitale de la brillante culture Nasca.



 
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textes de Guy Vanackeren © Photographies de Carine et Guy Vanackeren © 2005
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